carreyn julien
Né à Angers en 1973. Vit et travaille à Paris
Œuvre
Depuis 2014, Julien Carreyn réalise des sculptures en Plexiglas sérigraphié, dont l’échelle tient du presse-papier ou du cadre-photo domestique. Le diptyque élaboré pour la commande « Quotidien » appartient à cette famille d’oeuvres à l’apparence familière, imprimées avec une trame qui rappelle le grain de la presse quotidienne. Dans une forme à la fois solide et fantomatique, elles reproduisent des photographies de lieux que l’artiste qualifie de « disponibles1 », comme un salon de coiffure sur un rond-point, le parking d’une petite gare peu fréquentée, un sentier de jardin public à la tombée de la nuit ou encore un pavillon de banlieue éclairé de l’intérieur.
« Ces blocs solides et faciles à transporter trouvent spontanément leur place dans un environnement qui n’est pas 1 L’ensemble des citations entre guillemets est extrait des notes d’intention et autres textes remis par les artistes à l’occasion de la commande nécessairement dédié à une oeuvre d’art : posés sur un bureau près de l’ordinateur, sur une pile de livres, à côté d’une lampe, parmi des bibelots, etc. Ces pièces sont envisagées comme les sculptures de voyages de Bruno Munari, des objets que l’on peut glisser dans son sac et qui nous accompagnent à la maison, comme au bureau. »
Julien Carreyn a suivi une formation de designer graphique. Il est également dessinateur, photographe et vidéaste. Il a produit de nombreux livres d’artistes et multiples.
Oeuvre réalisée en collaboration avec Jérôme Valton (Paris)).
Biographie
Après avoir exercé la profession de directeur artistique, Julien Carreyn recentre son activité autour de la production d’images, dessins et photographies. Depuis il s’est appliqué avec beaucoup de persévérance, et un brin d’obsession, à produire un corpus de plus en plus dense, explorant des territoires aussi variés que l’est sa culture transversale de l’image et qui englobe aussi la bande dessinée érotique des années 70, la peinture impressionniste, l’illustration jeunesse...
A l'instar des œuvres mystérieuses du symboliste belge Fernand Khnopff – compositions peuplées de femmes hiératiques, inaccessibles et au regard trouble, ou paysages renvoyant au monde du rêve –, les images de Julien Carreyn évoquent un passé disparu, englouti dans le vague des souvenirs. L'artiste photographie des modèles qu'il fait poser dans des intérieurs saturés d'objets à haute valeur culturelle et symbolique. S'en suit un long travail d'atelier solitaire et minutieux pour faire naître, par le biais de techniques d'impression obsolètes, des dessins et des photographies qui sont ensuite assemblés en séries et disposés sous vitrine tels des vestiges culturels.
Julien Carreyn a un désir d'imaginaire et d'esthétisme. Particulièrement intéressé par des techniques de reproduction anciennes et/ou rudimentaires, il a choisi de privilégier le dessin en tant que processus créatif pour tenter de créer un nouveau langage. Boulimique et érudit, c'est par la fusion de références multiples qu'il produit des œuvres à l'aspect faussement désuet, mêlant l'abstraction à la figuration, associant un certain réalisme fragmenté aux images subconscientes et aux rêves, et ayant la particularité de rester parfaitement ouvertes.
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Œuvre
Bar-le-Duc, 2019
Don du CNAP
Photographies en N/B sérigraphiée sur Plexiglas, [10 x 15 x 2,5 cm]
Cote: 928 CAR
en savoir plus
Du 16 juillet au 18 septembre 2016, dans une maison de Nicey-sur-Aire, Julien Carreyn expose Chez Bergeron, un ensemble de photos glanées lors de ses séjours sur les routes de Meuse et chez les habitants. Avec les dessins d’Antoine Marquis, les photographies de Camille Vivier et le mobilier de Benoît Maire pour Ker-Xavier.