AUBANEL Jean-Philippe
Né en 1953
Biographie
Il vit à Lyon et travaille à Villefranche sur Saône. Après avoir passé son enfance au Portugal, il étudie aux Beaux-Arts d’Aix en Provence, Paris et Lyon. Ses voyages en Tunisie, à New-York, aux Pays-Bas influencent ses premières toiles (thèmes « paradis », « poulaillers », « pêcheur » des années 70).
Au début des années 1990, Aubanel peuple ses tableaux de présences invisibles : il ponctue ses toiles de codes iconiques récurrents comme la rame, la barque et le visage. Parallèlement, il fait s’insurger la couleur.
Avec ses couleurs vives, ses couches superposées et grattées, ses jeux de transparence et d’opacité, l’artiste pousse à aller « au-delà », à saisir le sens profond de l’œuvre et par extension, alors même que le regard, piégé, s’intériorise, le sens de notre propre existence. Admirateur de Freud et de Lacan, il entend retrouver en chaque chose, un sens caché, proche du lapsus ou de l’acte manqué.
Dans les années 2000, l’artiste poursuit sa recherche avec une technique alliant les pigments, la cire, le vernis et la scarification de la matière. Ses expérimentations matiéristes ne l’éloignent cependant pas de la ligne ni de la fluidité expressive qu’elle permet de dégager.
Ses œuvres graphiques plus récentes représentent des agencements de compositions hybrides, combinant notamment corps féminins et paysages montagneux tracés au goudron de houille sur papier. Le fond blanc est comme un révélateur, un voile derrière lequel on distingue parfois d’autres formes, plus irréelles, moins définies.
Plus récemment encore, Aubanel expérimente de nouvelles techniques au rouleau, et de peinture « au carton, à l’arrache », qui combinent la force de son trait et la magie de l’aléatoire.
La représentation de la figure humaine est un thème récurrent dans la production de Jean-Philippe Aubanel.
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Œuvre
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en savoir plus
La machine à peindre : Engagée depuis 2012, la collaboration entre le laboratoire MAP-Aria et Jean-Philippe Aubanel a donné lieu à une œuvre originale de la série “Vanités”. Digitalisée en haute résolution, puis traitée par divers algorithmes d’extraction, elle permet de reconstituer le geste initial qui l’a générée. Chaque passage de la machine, pourtant identique au précédent, devient par le choix des encres et des outils une autre interprétation du geste du peintre. Le dispositif scénographique met en œuvre une mini-caméra grand-angle installée devant le pinceau : le spectateur est immergé dans le paysage généré en temps réel par le dépôt des encres sur le support.