REYMOND Jean-Marc
Graveur buriniste et enseignant d’arts plastiques
Biographie
Jean-Marc Reymond imagine une conception de l’estampe et du processus créatif simple. Pas d’« interrogation » sur l’art, sur l’œuvre d’art ou sur un sujet dans leur travail. Non, il ne s’agit pas de mettre en question, il s’agit plus simplement de traduire, de rendre compte d’une émotion ou d’une impression nées l’une comme l’autre d’un regard, à un moment donné, sur le monde qui nous entoure. Ce peut être un arbre à la forme féminine, une écorce, un point de vue sur les tilleuls de telle ou telle place bien précise de Lyon, d’une scène ou d’un paysage aperçus ici ou là.
Présupposé commun qui ne signifie pas production semblable. On reconnaît très vite les brillants burins lentement creusés de Jean-Marc Reymond, paysages de roches ou troncs d’arbres ou corps féminins aux surfaces tourmentées, planches contrastées, aux lignes acérées, qui écorchent le cœur. à travers bois gravés, parfois eaux-fortes sur zinc, laisse s’exprimer et se voir le geste de la main qu’on devine pressée, comme dans l’urgence, sur le cuivre ou la pierre : on voit le travail de la pointe ou de la plume d’où naissent des formes esquissées, suggérées, tremblées, fragiles peut-être comme des souvenirs, qu’il s’agisse d’un intérieur de bar ou de maison, d’une ligne d’arbres ou de buissons. Il montre des gravures sur cuivre ou des monotypes, où arbres, maisons, paysages là encore, sont comme dépossédés de leur poids de réalité pour devenir tâches ou lignes, plus évocatrices et justes même car plus synthétiques.
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œuvre
Bouzigues n°3, 1981 - N°5/50
Gravure [53 x 72 cm]
Cote : 98 REY